L'énergie solaire est un aspect central de l’investissement éthique et local et de la solidarité électrique. Avec encore deux milliards de personnes qui en sont encore à la bougie, l’entreprenariat local possède une une forte valeur ajoutée pour l’intérêt général. Dans les pays du Nord, les initiatives se multiplient pour informer le grand public et les décideurs sur les vertus de l’énergie solaire.

Renouvelable, peu ou pas polluante, l'énergie solaire possède d'immenses qualités et est en pleine croissance. La plupart des experts en font le champion énergétique naturel du futur : le soleil envoie sur la planète environ 120 000 milliards de tonnes équivalent pétrole (tep) par an, alors que la consommation d’énergie de la planète à l’horizon 2050 est évaluée entre 10 et 20 milliards de tep. Il est évident que l’énergie solaire sera une des composantes de la réponse à notre problème énergétique. Par rapport aux autres énergies renouvelables, elle présente un avantage de taille : les installations sont fixes, donc peu fragiles. Un panneau solaire installé aujourd’hui a de bonnes chances d’être toujours en fonctionnement dans vingt ou trente ans.

Pour que l’énergie solaire commence à compter dans le mix énergétique, il faudrait qu’elle représente 1 milliard de tep en 2050 : au-dessous de ce seuil, elle pourra contribuer au développement local et régional mais ne participera pas réellement à la résolution de l’équation énergétique. À l’heure actuelle, la production est de 2 millions de tep. Il faudrait donc la multiplier d’un facteur 500 pour atteindre l’objectif, ce qui représente une croissance de 20 % par an pendant 40 ans. Ensuite, il faudra encore accroître la production d’un facteur 10 entre 2050 et 2100, mais cette étape sera beaucoup plus facile. Passer de 0,02 à 1 peut paraître un énorme défi, mais le stockage du CO2 , dont on parle beaucoup, doit suivre la même progression : aujourd’hui, on ne stocke que 2 ou 3 millions de tonnes de CO2 par an ; pour atteindre l’objectif de 550 ppm de CO2 dans l’atmosphère en 2030, ce chiffre devra également être multiplié par 500. Les efforts à consentir sont à peu près comparables pour toutes les technologies alternatives.